Une journée au domaine de Lencantade

Le 20 Novembre 2024, nous organisions la visite du domaine de Lencantade à Trévillach pour une vingtaine de participants, dans le cadre de notre programme de sensibilisation à l’alimentation saine, gourmande et locale financé par l’ANCT, la commune d’Elne et la communauté de communes Albères, Côte Vermeille et Illibéris.

Antoine Latipau et sa compagne Yana nous ont accueilli royalement : visite des différentes parcelles de vignes, du verger, petit coucou aux vaches irlandaises, dégustation de bon nombre de vins natures, et repas bon, propre, juste et gargantuesque.

Un oasis en construction entre garrigue et maquis

Antoine Latipau reprend le domaine en 2019, avec peu de moyens financiers. Celui-ci est situé sur un plateau granitique, surplombé d’une petite montagne qui culmine à 700m d’altitude. Entre garrigue et maquis, à la confluence entre en climat méditerranéen dégradé et d’un climat de montagne, il n’a quasiment pas plus ces trois dernières années. Les terrains sont pentus, le sol est mort après des années de traitement chimique, et la seule source d’électricité est solaire. En plus des vignes, des amandiers et des olives complètent les productions.

Mais les paysages sont magnifiques, et Antoine a des rêves. Construire un paysage agricole dans la tradition méditerranéenne qui soit multi étagé avec les amandiers, les vignes et des cultures de pois chiche en sous étage. Il apporte beaucoup de fumier, replante les vignes et réfléchit à l’utilisation d’engrais verts. Il travaille à créer un oasis permettant le retour des salamandres et des batraciens. A protéger son écosystème. Le domaine est aujourd’hui certifié AB.

Aujourd’hui, Antoine travaille environ 8 hectares de vignes incluant plusieurs cépages : Syrah, Grenache, Carignan, Maccabeu. La vigne Syrah, avec son port retombant, est palissée avec des piquets en métal. Elle est réputée pour améliorer la qualité du vin. La vigne Maccabeu est taillée en gobelet pour générer plus de biomasse foliaire et ainsi générer de la fraîcheur. Autour des parcelles, la végétation s’exprime : quelques peupliers indique la présence de sources, tandis que la bruyère indique que le sol peut être fertile. Le dénivelé rend la mécanisation du travail difficile, Antoine travaille les vignes avec un inter-cep monté sur charrue.

Des vins natures

C’est l’heure de la dégustation. La cave presque neuve louée par le couple de vigneron est bien équipée : des cuves en fibre de verre, un pressoir, des barriques. Les levures indigènes sont partout et permettent la fermentation de plusieurs vins : blancs, rouges, vins doux… qui sont l’aboutissement de 3 ans de travail. Un an dans la vigne, un an dans la cuve, et un an en élevage. Certains vins doux ont même besoin de 3 ans d’élevage!

Rancio secs et doux, Muscat, Vermouth, vin de noix, Banyuls…

Joséphine et ses 300 kg gardent le champ

Au menu : roquette sauvage, gigot de la ferme de Roubials, potage au topinambour, quiche…

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